Intertextualité
I) Approche générale
II) Etude détaillée du concept
2-1 Définitions
2-2 Manifestation et fonctionnement
2-3 Fonction
2-4 Fréquence et classification
2-5 Protocole de lecture
III) Espace critique
3-1 Théoriciens
3-2 Lexique des termes connexes
IV) Pour finir
I) Approche générale
Apparu comme néologisme des années soixante, le concept d’intertextualité qui devait avoir une grande fortune en théorie littéraire fit aussitôt face à une difficulté de taille : le droit de cité. Plongé dans le cercle vicieux des définitions, il en ressortit pourtant en gagnant en précision sémantique. Aujourd’hui, il fait explicitement référence à l’ensemble de liens complexes qu’un texte entretient avec l’histoire littéraire et même l’histoire de la connaissance en générale.
Cependant, l’intertextualité est à différencier de la recherche des sources et des influences. Etablissant des rapports entre les textes par-delà leur apparente spécificité (il faut savoir qu’on invente rarement en littérature), elle leur dresse ce qu’on pourrait appeler une méga« généalogie » littéraire en les abordant sous l’angle de vue thématique (similitude des sujets), esthétique (« tout est dit » mais il reste d’autres manières de dire) et linguistique (importation ou exportation d’outils linguistiques pour un texte novateur). II) Etude détaillée du concept
2-1 Définitions
Toute réflexion étant d’abord réflexion sur les mots, le concept d’intertextualité ne peut être élucidé sans au préalable un corps définitionnel précis dégagé par ceux qui en assurent l’autorité. Une première définition, fonctionnelle surtout, serait celle de Julia Kristéva :
Le texte est […] une productivité, […] il est une permutation de textes, une intertextualité : dans l’espace d’un texte, plusieurs énoncés, pris à d’autres textes, se croisent et se neutralisent.
La définition de Marc Eigeldinger est encore plus fonctionnelle :
Elle trouve sa