Interview costa gavras le couperet
La métaphore d'Amen vaut pour notre époque : c'est un film sur l'indifférence, qui parle de vrais problèmes quotidiens, et de ceux qui résistent... C'était un film très actuel. Il n'y a rien de calculé donc à ce retour à une histoire contemporaine, je n'ai pas essayé de moins attirer l'attention.
L'univers du Couperet **est à la fois réaliste et métaphorique, de par les publicités dans les décors par exemple. Le côté sombre est également contrasté par l'humour. Comment avez vous dosé ces ingrédients ?
C'est avant tout un polar, et par définition avec ce genre, je peux en quelque sorte y faire ce que je veux, y utiliser les ingrédients de mon choix. On a la liberté de mélanger humour et drame comme on le sent, d'être à la fois réaliste et pas, etc. Ceci étant dit, c'est aussi une tragédie, et l'humour incarne une forme d'espoir qui y a sa place. Mais il ne faut pas réduire Le Couperet à un film réaliste, même si l'on en trouve une part dedans, sur la vie quotidienne du personnage par exemple, sa relation avec sa famille et avec son travail. Cela correspond un peu, et même beaucoup, aux films américains qui ont toujours abordé les problèmes de société à travers le polar dans les années 70-80, ou comme en France dans les années 50, même si la grande école reste l'américaine.
Le choix de José Garcia pour le rôle principal est surprenant. On ne le voyait pas forcément dans ce type de rôle. Qu'est-ce qui vous y a motivé ?
Dès le début au moment de l'écriture du scénario, nous pensions à beaucoup d'acteurs, mais le nom de José Garcia est vite devenu une évidence. Je suivais sa carrière, et j'admirais ses capacités dramatiques. D'autant plus qu'il a une ressemblance avec Jack Lemmon avec qui j'ai travaillé