Interview le lamence mazou ancien chef de gang
Lamence Madzou : D'abord, il ne faut pas agiter des spectres de bandes à tout bout de champ parce que cela pourrait certainement donner des idées à des gamins qui voudraient revivre ce que nous on a vécu il y a 20 ans. Pour entrer dans la légende urbaine. Il ne faut pas leur donner l'occasion d'alimenter des fantasmes. Ce que l'on constate aujourd'hui à Paris, c'est plutôt un phénomène de quartier, qui résulte des mêmes problèmes que l'on a connus nous il y a 20 ans, à savoir l'exclusion et la stigmatisation. Mais nous nous avions en plus à lutter contre un racisme qui était assez proéminent avec sa manifestation directe par les skinheads à la fin des années 70 et au début des années 80. Les jeunes d'aujourd'hui se sont repliés sur eux-mêmes au sein de leur quartier. C'est comme cela qu'émerge ce que l'on appelle les identités de quartier. Ils ont l'impression qu'il ne leur reste que ça et c'est un moyen de se protéger de l'extérieur puisque l'extérieur