into conclusion baudelaire
A une passante est un sonnet de Baudelaire extrait des Fleurs du Mal parues en 1857. Dans cette partie du recueil, intitulée « Tableaux parisiens » (1861), le poète peint des scènes de la vie quotidienne, scènes prises sur le vif et d’autant plus fortes que Baudelaire en saisit la soudaineté.
Dans ce sonnet, il évoque une rencontre aussi inattendue que violente. Il propose par ailleurs l’image d’une femme à la fois belle et mystérieuse, qu’il aperçoit de manière éphémère. D’ailleurs, la poésie accorde souvent à la femme le statut de muse. Objet de l’amour ou de l’admiration du poète, elle se fait alors source d’inspiration : de sa vue ou de sa pensée, naît le poème.
Enfin, il voue cette relation amoureuse à l’échec avant même qu’elle ait pu commencer. Le sonnet est construit sur un thème romanesque, celui de la rencontre. Mais il est traité dans une tonalité typiquement baudelairienne. On trouve l'éblouissement de l'attirance féminine, la recherche d'une nouvelle espérance pleinement heureuse et l'échec d'une relation qui laisse le poète désemparé.
Conclusion
Dans ce sonnet, Baudelaire exprime des sentiments violents, poussés à leur paroxysme. D’abord, c’est un contexte agressif et bruyant qui est le cadre d’une rencontre amoureuse qui s’avère très décevante et frustrante pour le poète. Ephémère et inattendue, elle est vouée à l’échec avant même d’avoir pu se construire. Confronté à une image de la femme à la fois séductrice et destructrice dont il souligne la contradiction intrinsèque, le poète est renvoyé à son propre échec. C’est alors l’occasion pour lui de peindre une allégorie de la condition humaine dont il traduit la solitude et la vanité.