Introduction :

Molière est un des plus grands dramaturges de la comédie française du XVIIème siècle. Il est connu pour ses talents d’écriture mais également pour son jeu d’acteur à la Cour du Roi Soleil. L’Ecole des Femmes est sa première pièce qui connait critique et censure. Dans l’extrait proposé, Arnolphe dévoile à travers une longue tirade ce qu’il éprouve face à l’amant de celle dont il veut faire sa femme. On étudiera donc comment le désespoir d’Arnolphe suscite le rire chez le spectateur.

Problématique :

Comment le désespoir d’Arnolphe suscite le rire chez le spectateur ?

Plan détaillé :

I. Arnolphe, un personnage submergé par ses émotions

1. Des sentiments contradictoires : colère et amour

- emploi de l’anaphore : « j’enrage » exprimant son immense colère. Celle-ci se retourne contre lui « je soufflèterais mille fois mon visage » et exprime cette fois une perte de contrôle et une rage complètement démesurée.
- connecteurs logiques : « mais » ; « cependant » inversant la colère pour la transformée en une forme d’amour.
- champ lexical de l’amour : « amour » ; « aime » ; « tendresse » exprimant cette fois ci l’amour dont il ne peut se séparer qu’il éprouve envers Agnès.
- un dilemme principal : colère et amour exprimée par la rime anti-sémantique : « cœur » / « honneur » et l’expression « je souffre doublement » qui permettent de résumer la situation.

Des sentiments contradictoires prenant le dessus mais qu’Arnolphe cherche par tous les moyens de dissimuler.

2. Un personnage cherchant à dissimuler sa souffrance et ses émotions

- emploi du mode impératif : « donnez-moi » ; « faites » à travers lequel Arnolphe demande « la constance qu’on voit à de certaines gens » pour pouvoir rester calme dans cette situation où il perd contrôle.
- insulte : « Sot » suivi d’une reprise de conscience : « n’as-tu point de honte ? » où Arnolphe veut reprendre le contrôle de cette situation à travers un éclair de lucidité.

Mais sa souffrance reprend le dessus à