Le développement des pratiques à risque dans notre société est spectaculaire. Pour Le Breton (1991), la société devenant de plus en plus aspetisée, les individus se tournent vers ces pratiques pour prendre des risques et avoir des sensations fortes. Cette prise de risque est corrélée avec son interprétation sociale dans le monde sportif. En effet, nous pouvons constater que la mort d’un pilote de F1 provoque moins d’indignation que la mort d’un enfant renversé par un conducteur en excès de vitesse. La prise de risque dans le sport s’est progressivement intériorisée dans la conscience collective, pour paraître aujourd’hui normale. Face à tous les risques présents dans notre société, l’école se doit d’éduquer les élèves pour leur permettre de vivre en sécurité. Ceci est d’autant plus important que les enseignants sont face à des adolescents recherchant le risque pour structurer leur identité (Erikson, 1989). Sans mettre en danger les élèves, l’école est face à un paradoxe : apprendre aux élèves à gérer les risques sans leur en faire prendre. Ce paradoxe prend sens en EPS, discipline où l’on agit sur le corps des élèves. Cette discipline doit donc accorder une place privilégiée à la prise de risque d’autant plus que la majorité des accidents des élèves a lieu dans le dernier quart d’heure des leçons (Einseibes et Touchard, 1994). Le risque correspond au dépassement de ses ressources physiques, psychologiques et affectives tandis que prendre un risque, c’est s’engager dans une situation dont on ne maîtrise pas l’issue et mettre en danger son intégrité physique et/ou son image de soi. Le risque physique englobe toutes les nuisances qui peuvent avoir un impact sur la santé de l’élève. Le risque pychologique quant à lui met en danger la santé mentale de l’élève. Il nous semble qu’il y ait une corrélation entre risque mental et risque social, ce dernier se définit comme étant la mise en jeu de sa perception face à une communauté ou un groupe. De plus, la notion de risque