Introduction à gaston 1986
La forme est proche des « livres dont on est le héros », Gwendoline Soublin les parodie et montre le côté en toc de ces fameux choix et de la fausse liberté. Impression à lecture d’un parcours implacable où le personnage de Théodore n’a pas vraiment de libre arbitre. Il y a un côté très fataliste.La deuxième partie se déroule après une ellipse temporelle de plusieurs dizaines d’années, et glisse dans la science-fiction dystopique. La forme dramaturgique s’éloigne du épique pour une forme plus cacophonique : on assiste à une émission où l’on suit un procès en direct d’un porc. Ce dernier est devenu l’égérie d’une grande marque, et il est en procès pour avoir commis un acte sexuelle avec une fan japonaise dans une chambre d’hôtel. Durant ce procès, les téléspectateurs peuvent intervenir dès que l’envie …afficher plus de contenu…
En effet, il n’y a pas de liste de personnages et ces derniers viennent et s’en vont sans explication particulière : ce sont plus des voix et des figures que des personnages propres. L’intrigue est absente, c’est une autre forme de logique qui tient la narration. Il y a surtout une inventivité du langage très présente qui vient mélanger les registres et les niveaux de langue. Le théâtre de Novarina tend vers ce que nous appelons l’art brut (cf. Jean Dubuffet), il travaille la langue comme ces artistes travaillent la forme et la couleur. Novarina ne s’intéresse pas à la mise en scène dans le sens d’interprétation, mais plus comme le moyen de transmettre une langue inouïe par l’acteur aux spectateurs, c’est un grand fan de Louis de Funès et de Fregoli (transformiste italien). Le type de théâtralité de Novarina est le cirque, le