« Un jour vient […] et l'homme constate ou dit qu'il a trente ans. Il affirme ainsi sa jeunesse. Mais du même coup, il se situe par rapport au le temps. […] Il appartient au temps et, à cette horreur qui le saisit, il y reconnaît son pire ennemi. Demain, il souhaitait demain quand tout lui-même aurait dû s'y refuser. Cette révolte de la chair, c'est l'absurde. » C'est ainsi qu'Albert Camus décrit son style d'écriture qui frappe à le lecteur. Ses phrases courtes, rapides, incisives et sèches qui se gravent à jamais dans notre mémoire, elles sont simples et banales mais révèlent toute l'horreur du monde. Cette écriture neutre et impersonnelle convient parfaitement au climat de l'absurde. C'est cette atmosphère lourde qui imprègne le lecteur dans le livre L'étranger écrit par Albert Camus, un maître dans cette manière d'écrire, cet homme engagé qui milite pour la paix lors de la guerre d'Algérie est souvent critiqué lors de la création de ses différents journaux. Il a néanmoins gagné le prix Nobel de littérature en 1957 peu avant sa mort tragique. Il est l'un des plus grands auteurs de l'absurde. Son plus grand succès, L'étranger est un livre culte de la littérature française, le personnage principal, M. Meursault, jeune homme indifférent aux codes sociaux. Sa conscience est séparé de la réalité dans laquelle il vit, il est étranger à tous ce qui l'entoure même sa propre vie. Le livre commence sur l'enterrement de sa mère où il s'y rend totalement résigné et absent. On suit son histoire en tant que spectateur comme lui vit la sienne, il en vient à tuer un homme pour ensuite paradoxalement revivre le jour de sa mort.