Introduction

« La France souffre d’un vrai problème de productivité ». Alors que le gouvernement français a dévoilé, début novembre, ses mesures pour renforcer la compétitivité et qu’il présentera en janvier 2013 les contreparties de celles-ci, le rapport Gallois met en exergue le retard de la France dans ce domaine. Alors que la concurrence en la matière est exacerbée par le passage d’une économie mondialisée à une économie globalisée, il convient de s’interroger sur les caractéristiques de ce concept.

Bien que la notion de compétitivité soit régulièrement évoquée au sein des débats nationaux et internationaux, il n’en reste pas moins que le concept reste relativement vague car il n’existe pas de définition communément admise, ni de mesures permettant, de manière irréfutable, de mesurer cet indicateur. L’Union Européenne, par le biais de son agenda de Lisbonne (2000), définit la compétitivité d’un territoire comme « la capacité à améliorer durablement le niveau de vie de ses habitants et à leur procurer un haut niveau d’emploi et de cohésion sociale. Elle peut donc être associée à la capacité d’un pays, d’un territoire d’être viable et de se développer durablement par rapport aux autres pays ou territoires ayant des activités économiques comparables. Cette définition met donc en évidence que la compétitivité repose sur la capacité d’innovation et d’amélioration continue de la productivité dès lors qu’il s’agit de la compétitivité hors-prix et sur la capacité de diminution des prix et des coûts de production dès lors que le débat s’orient sur la compétitivité prix d’un territoire comparativement à un autre.

Aujourd’hui, l’économie mondiale est composée d’un centre compétitif composé par trois pôles : l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie-Pacifique, auxquels se sont greffés les pays arabes du Golfe. Les plus gros contributeurs en termes de compétitivité européenne sont les Pays-Bas, les pays scandinaves et l’Allemagne. Ils représentent un centre de