INTRODUCTION ET PLAN DETAILLE DE COMMENTAIRE : LA COMMENDATIO MEROVINGIENNE
420 mots
2 pages
Commentaire : La Commendatio mérovingienne“ La féodalité a été fondée sur des sentiments nobles : loyauté, protection, service” disait Nicolas Gomez Davila, un écrivain et moraliste colombien. En effet, cette citation ouvre directement sur une perspective intéressante : les origines de la féodalité. Le texte étudié est intitulé “La commendatio mérovingienne” et constitue la formule numéro 43 issue des “Formules de Tours” (en latin Formulae Turonenses). Cette oeuvre date de l'époque franque, et plus précisément de la période mérovingienne, et elle contient de nombreuses formules dont des formules d'actes concernant les grandes personnalités de l'époque franque mais également des formules d'actes passés entre les particuliers. Ce texte nous présente ainsi le système de la commendatio, qui désigne un acte juridique par lequel un homme libre pouvait se recommander à un plus puissant que lui, se placer dans sa dépendance dans le but d'obtenir sa protection et parfois de la nourriture en échange de services rendus à ce dernier. Ce principe constitue ainsi l'origine de la féodalité durant le haut Moyen-Âge (période du VI ème siècle au IX ème siècle). La féodalité peut être définie comme un système fondé sur des contrats impersonnels, c'est une sorte de confédération de principautés, de seigneuries, de fiefs concédés à des seigneurs investis chacun d'un pouvoir souverain sur leurs propres domaines, inégaux en puissance mais subordonnés entre eux et ayant des devoirs et des droits réciproques. Ainsi, la commendatio mérovingienne serait à l'origine de la féodalité. En effet, à l'époque mérovingienne, la commendatio affecte des hommes de tout rang qui obtiennent ainsi d'un plus puissant qu'aux soit la confirmation de leur droit de propriété sur une terre, soit la jouissance d'une terre attribuée lors de la commendatio appelée le bénéfice. En contrepartie de ces avantages et de la protection d'un plus puissant, le recommandé doit à son seigneur un certain nombre de