Telle qu'elle apparaît aujourd'hui la société internationale est le fruit d'un long processus. Ce n'est qu'à l'issue de la 2nd Guerre Mondiale que ces principaux acteurs politiques réfrénèrent leurs inclinations à la domination. Pour autant, les rapports de forces persistent dans les relations interétatiques. Aussi solidarité et conflit coexiste. La société internationale demeure en effet une scène d'affrontement, de divergence de positions, entre les états, sujets quasi exclusifs du droit international. Les causes sont multiples, leurs tailles, leurs populations, leurs lègues historique, leurs développement économique et industriel, ou encore leurs positions géostratégiques. Si la société internationale oscille entre harmonie et conflits, la communauté internationale, expression omniprésente dans le discours médiatique et politique est irrigué par le discours de solidarité. M. Kouassi Kanga Bertin, spécialiste des institutions internationales conçoit la communauté internationale comme un puissant mythe, et il faut bien admettre qu'elle s'impose d'avantage par des prises de décisions que par des actions. La communauté internationale s'apparente à un senseur de la planète, elle propose des punitions au nom de grandes valeurs. Le combat pour la paix, ou encore pour les droits de l'homme constitue des occasions privilégiées ou la communauté internationale tend à s'exprimer de manière unie, de manière solidaire. Cette solidarité se rapproche de celle abordée par Durkheim dans son ouvrage Le contrat social. La solidarité de la communauté internationale renvoie en effet à l'idée de solidarité mécanique, encore appelée solidarité par similitude. Il s'agit d'une solidarité caractéristique des groupes sociaux qui ont une très forte conscience collective, qui les conduit à un comportement par mimétisme, dont sans qu'ils soient imposés par une règle. Or quelle entité se dissimule derrière la référence à la communauté internationale. Lorsque les médias ou les politiques