Introduction à l'art de la Renaissance italienne
1. Les fondateurs
Masaccio (1401-1428) - peinture
Brunelleschi (1377-1446) - architecture
Alberti (1404-1472) - architecture
Donatello (1386-1466) - sculpture
1.1. Masaccio (1401-1428)
Masaccio amène un nouveau répertoire de formes dans la peinture. C’est un fondateur dans la mesure où il témoigne d’une volonté d’assembler les références du monde formel gothique et de la modernité.
Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant, ca. 1424.
Il s’agit probablement d’une collaboration avec Masolino da Panicale (1383-1447), dont le travail est plus lourd et plus rigide. Dans sa représentation des volumes, Masaccio s’inspire de Giotto di Bondone* (1266/67-1337) (qui se servait des couleurs pour faire occuper l’espace par les personnages) en utilisant des masses chromatiques. Il s’inspire également de Brunelleschi en établissant des rapports de proportions qui font penser au système perspectif des coupoles de ce dernier (leur emboitement). Il veut rompre avec la tradition gothique, mais ça reste une peinture médiévale, dans sa hiérarchie notamment (anges trop petits).
*Giotto était le premier moderne, et ce déjà dans le Trecento.
Le polyptyque de Pise, ca. 1426.
Maesta
Il s’agit d’une commande qui stipulait que l’œuvre devait entièrement être autographe. La masse chromatique bleue d’outre-mer du manteau de la Vierge témoigne de l’évolution de la manière de rendre les formes et les volumes, qui sont plus articulés. La masse bleue montre l’amplitude du corps, le siège souligne sa profondeur. Masaccio reste fidèle à la tradition gothique avec le fond doré, bien qu’au lieu d’utiliser le rayonnement de l’or pour suggérer la profondeur, il l’utilise comme une couleur.
Crucifixion
On retrouve le bleu de la vierge ainsi que l’or, utilisé comme couleur et visant à représenter un espace de lumière indéfini. On dirait que le fond a été « maçonné ». A l’époque, le tableau était vu en contre-plongée, le peintre a donc allongé les personnages latéraux et a