INTEGRATION EUROPEENNE ET POLITIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES

I) LE PROCESSUS DE L’INTEGRATION EUROPEENNE :

L’intégration économique peut être définie comme le tissage de liens si étroits entre des entités économiques qu’elles en perdent une partie de leur autonomie. L’histoire de l’économie est celle de la progressive intégration des partenaires en présence mais le mouvement s’est fortement accéléré dans la deuxième moitié du XXe siècle. Se donnant pour objectifs croissance économique et progrès sociaux, les économies nationales ont multiplié les échanges en tous genres puis les accords d’intégration tandis que les firmes à la recherche du profit adoptaient des stratégies dépassant le cadre national.

A) INTEGRATION ET REGIONALISATION :

a) Les degrés d’intégration :

Il faut distinguer différentes formes possibles d’intégration économique en différenciant deux séries de phénomènes : * D’une part ceux qui tendant à l’internationalisation des marchés. * D’autre part, ceux qui visent à l’intégration économique, celle-ci ne commençant qu’avec la mise en œuvre de politiques communes.

Il est ainsi utile de se référer à la typologie élaborée par Bela Balassa (The theory of economic integration. 1961), qui définit cinq degrés de l’intégration (du plus faible au plus fort) : * La zone de libre-échange, où les droits de douane et les restrictions quantitatives aux échanges sont abolis entre les pays de la zone. Les tarifs douaniers nationaux et les politiques économiques restent libres. * L’union douanière : il s’agit d’une zone de libre-échange dotée d’un tarif extérieur commun, où les législations douanières nationales sont harmonisées. * Le marché commun : union douanière où, en plus de celle des produits et services, la libre circulation des hommes et des capitaux est réalisée. * L’intégration économique : marché commun complété par une harmonisation des politiques économiques : politique industrielle, agricole,