Invention Utopie Dystopie

762 mots 4 pages
J’avais chaud, et mon front dégoulinait de sueur ardente. La marche m’avait fatigué encore

plus qu’à l’habitude. Car le soleil avait atteint le zénith tardivement et qu’il m’aidait habituellement

à m’éveiller. Sur la route, il m’arrivait de penser que ma vie ne me convenait pas dans ce désert

appelé Shurima. Et que je rêvais d’un lieu où d’autres personnes iraient avec moi à Homère, cet

immense bâtiment dont on voyait se dessiner la silhouette à des milles, il défiait les lois

même de l’architecture, tant par sa difformité que par sa grandeur. Mais sa façade biscornue

n’était qu’un masque. En effet, en franchissant chaque après-midi ses lourdes portes de bois

abimées par le sable transporté par les vents depuis d’imposantes dunes, je redécouvrais la

splendeur de ce lieu incroyable. Le seuil laissait apparaître des chutes d’eaux artificielles d’un bleu

céleste entre des murs symétriques. Une certaine fraicheur venait toujours raviver mon confort par

une brise qui circulait continuellement à travers les salles. Ces dernières étaient sublimes par leur

espace presque infinie et celles qui offraient une vue sur l’extérieur avaient une extraordinaire baie

vitrée. De là, je contemplais les astres et planètes avoisinant ce désert. Ces sphères, autant vertes

que bleues, ne laissaient pas indifférent le paysage que je côtoyais jours et nuits. Plusieurs

millénaires suffirent pour qu’elles se rapprochent de Shurima. La source lumineuse de mon

système, que je surnommais affectueusement Héméra, semblait elle-même vouloir parvenir à ce

royaume de paix et de silence.

Pourtant, le vent et le sable résonnaient comme une douce musique à mes oreilles, et toutes

les notes étaient libres. Elles ne semblaient pas provenir d’une source matérielle.

Chaque jour, je reposais mon corps dans des douches dignes d’une famille impériale. Mais

jamais je n’ai croisé quiconque arpenter les terres malheureuses du Shurima. Du moins, c’est ce que

je pensais

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