EAF de français :

Rentrée chez elle, la femme aux bandeaux encore étourdit par cette liesse frénétique populaire se laissa tomber sur le banc du salon devant la cheminée. Toujours imprégnée par cette ambiance victorieuse elle fredonnait le chant révolutionnaire. Ainsi, elle se revoyait pendant cette prise des Tuileries qui paraissait au début, utopique. Jusqu'à la fin, elle sera restée. Elle a tout vu, tout vécu. Elle était encore tout émue d'avoir été du même mouvement que ce Monsieur de Lamartine, elle qui n'était personne ; avant... Elle se sentait fière, débordante d'espoir et de confiance quant à son avenir, et celui de ces proches. Elle savait dés lors que rien ne serait plus pareil. Sa fille Marianne, allait enfin connaître une vie différente, plus libre, plus solidaire, plus égalitaire.
« - Maman, maman, ça va ?!!... » s'inquiétait Marianne de voir sa mère comme hypnotisée par les flammes de la cheminée. Elle ne s'était pas rendu compte de l'arrivée de ces proches alors qu'elle repensait à tout cela. Comme tirée de son rêve, et ramenée à la réalité elle se devait de raconter les événements vécus.
« - Oui, ma chérie tout va bien. C'est juste que je viens de vivre la journée la plus importante de mon existence, répondit elle tout en s'enlevant les bandeaux.
- J'étais aux Tuileries...
- Tu as acheté le pain ? Enchaîna Marianne sans comprendre.
Je suis arrivée au marché du Carrousel, mais une foule armée m'emmena jusqu'aux grilles du Palais. Il y avait un ambiance terrible. Je ne savais pas ce qui se passait, jusqu'au moment où quelqu'un a annoncé qu'on allait entrer. Il y avait des hommes, des femmes, des vieux tous criaient « Louis Philippe dehors ! ». Je ne pouvais pas partir, j'ai suivi ce flot, comme happée par le Palais. Ensuite tout est allé très vite. Le flot m'a amené dans la chambre Royale... !!! Tu aurais vu, ma chérie, comme c'était beau ! Tout les, bijoux, les parfums, les parures, les tentures, … je me suis même