IDE

Le Maroc fait exception dans le monde arabe. Il cartonne en enregistrant la seule hausse significative du nombre du projet des IDE (investissement direct étranger) au premier trimestre 2011. «Le pays conserve la confiance des investisseurs confirmant ainsi la dynamique plutôt encourageante enregistrée en 2010». C’est ce qu’indique l’Observatoire des investissements et partenariats en Méditerranée ANIMA-MIPO, soutenu par le programme Invest in Med, dans son bilan au premier trimestre 2011.
Le secteur a le vent en poupe. Près de 37 annonces d’IDE ont ainsi été identifiées en un trimestre, soit un rythme similaire à celui des années record 2006 et 2007 et le deuxième meilleur score de la région après la Turquie, à égalité avec Israël. Les montants restent néanmoins nettement toujours en deçà des niveaux d’avant crise, avec moins de 500 millions d’euros (5,6 milliards de DH) annoncés entre le 1er janvier et le 31 mars 2011. L’on rappelle que 25 projets d’un montant global de près de 40 milliards de DH ont été soumis récemment à l’approbation de la Commission des investissements (cf.www.leconomiste.com, du 21/03/2011).
Comment se portent nos voisins ? Comme on pouvait s’y attendre, la Tunisie, l’Egypte et la Libye connaissent des «baisses sévères» du nombre d’annonces d’IDE. Environ -25% pour la Libye et -50% pour la Tunisie et l’Egypte par rapport au premier trimestre 2010. Le printemps arabe a engendré des conséquences économiques. Les montants annoncés diminuent même davantage (environ -70% pour l’Egypte et la Libye), hormis en Tunisie qui continue de recueillir les investissements du secteur des hydrocarbures. En Syrie, où la contestation se fait de plus en plus forte, la situation est identique : baisse de deux tiers des intentions d’investissement en nombre de projets au T1 2011 par rapport au T1 2010. La baisse est également sensible en Jordanie (moins un tiers). Des écarts subsitent avec certains pays de la région. La Turquie conserve la tête du