Investissement et croissance
Alors que le taux d’investissement global – mesuré par le ratio du volume des investissements sur le PIB – avait atteint 24% à la fin des Trente Glorieuses, période de croissance européenne aujourd’hui regrettée, il ne s’est maintenu qu’à 17% dans les dix années suivant le choc pétrolier. De même alors que les économies occidentales étaient frappées par la crise économique et entraient en récession en 2009, la diminution de la formation brute de capital a été à elle-seule responsable de la diminution de 1.5% du PIB français.
Il semble donc exister un lien de corrélation entre ces deux grandeurs macroéconomiques. Or dans un souci de recherche de croissance, il convient de rechercher si non seulement la diminution de l'investissement peut nuire à la croissance mais aussi un possible effet positif du premier sur la seconde.
L’investissement est un flux entrainant une augmentation du stock de capital qui est un moyen de production. Accroitre cette production nécessite donc en partie d’agir sur ce stock. Or l’accroissement soutenu pendant une ou plusieurs périodes longues pour une nation du produit global net correspond selon F. PERROUX à la croissance nationale.
L'investissement est généralement divisé en deux catégories. L'investissement matériel est une accumulation de capital physique. Il est mesuré par la formation brute de capital fixe calculée par l'INSEE en France et qui correspond aux « acquisitions moins cessions d'actifs fixes réalisées par les producteurs résidents ». L’investissement immatériel vise à soutenir la recherche et développement, l'acquisition ou l'élaboration de logiciels, les dépenses de formation ou de publicité.
En suivant l'évolution de la part de ces investissements dans l'investissement global des entreprises il apparaît que l'investissement matériel montre rapidement des limites dans la création de croissance durable.
Par ailleurs, l’examen de la décision d’investissement fondée sur la profitabilité