Invitation au voyage
Charles Baudelaire, poète symboliste français, publie en 1857 son recueil de poème Les Fleurs du Mal. Il y traite souvent le thème du voyage lié à celui de la beauté. Dans son poème « L’invitation au voyage », il tente de nous faire partager son désir d’un voyage idéal où tout n’est que beauté et simplicité. Ce poème inspiré par Marie Daubrun nous est évoqué à travers ses yeux verts. L’amour présenté ici est spirituel et non sensuel.
Ainsi comment Baudelaire représente-t-il le voyage dans ce poème ? Tout d’abord nous allons voir qu’il nous présente un lieu « magique ». Ensuite, nous verrons ce qu’est le paradis selon Baudelaire et enfin, nous étudierons les composantes sensibles du bonheur Baudelairien.
Tout d’abord, Baudelaire nous invite à un voyage idéal dans un lieu « magique ».
Nous allons, dans un premier temps, nous intéresser au rôle de la femme évoquée dans ce poème. En effet il existe une correspondance entre la femme et le paysage décrit par le poète. L’expression « Au pays qui te ressemble » (v.6) le confirme. Baudelaire fait référence à la Hollande. En effet, le décor de la chambre dans la seconde strophe « meubles luisants »v15, « riches plafonds »v21, « miroirs profonds »v22 rappelle un intérieur hollandais caractéristique des tableaux de Vermeer. De plus, le pays est contenu dans la femme. Il existe un rapprochement entre « les soleils mouillés » (v.7) et « yeux/larmes » (v.11-12) : Baudelaire entre dans les yeux de la femme et atterrit dans un monde au soleil mouillé car la femme pleure (moment où elle est la plus belle selon lui). Le voyage est donc vu à travers les yeux de Marie Daubrun, son regard ouvre sur le monde. Par ailleurs, l’utilisation des mots « charme » (v.9), « traître » (v.11) donne à la femme une dimension mystique. Un lien peut être alors fait avec la vie amoureuse de Baudelaire qui est faite de déception amoureuse.
Baudelaire nous expose son voyage idéal à travers son poème.