Invitation au voyage
« L'INVITATION AU VOYAGE »
SITUATION DU TEXTE
Ce poème, écrit par Baudelaire en 1855 et inséré dans la section “Spleen et Idéal” du recueil, appartient au cycle dit des « amours de Marie Daubrun ».
Baudelaire n'a pas voulu nous simplifier la tâche en indiquant clairement quelle muse avait inspiré chacun de ses poèmes. C'est donc la sagacité du lecteur qui est sollicitée pour découvrir ceux qui font partie du cycle de Jeanne Duval, ceux qui appartiennent au cycle de Marie Daubrun ou ceux qui célèbrent Mme Sabatier.
| |Première publication | | |
|TITRE | |NUMÉRO DANS L'ÉDITION DE 1857 |NUMÉRO DANS L'ÉDITION|
| | | |DE 1861 |
|L'invitation au voyage |La Revue des Deux Mondes : 1er juin 1855 |49 |53 |
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Ce texte poétique montre une innovation formelle sensible, à la hauteur des émotions et des désirs exprimés.
UNE FORME ORIGINALE AU SERVICE DE LA MUSIQUE
Les choix formels sont inédits sous la plume de Baudelaire, à commencer par celui des mètres impairs (pentasyllabes et heptasyllabes), dont Verlaine fera plus tard usage. Leur utilisation est sans doute ici justifiée par la volonté du poète de donner à son texte l’allure et le tempo d’une ballade, d’une romance ou mieux encore d’une berceuse, si l’on veut bien considérer la valeur du sommeil de la dernière strophe. Les strophes elles-mêmes, qui sont des douzains, sont remarquables par leur schéma de rimes très élaboré, où se succèdent deux rimes suivies (AA), quatre