Le corpus est constitué d’extraits de récits de trois siècles différents, le XVIIIe, le XIXe et le XXe. Un roman épistolaire de Rousseau et deux romans, de Balzac et de Malraux. Ces trois auteurs sont liés au genre romanesque et aux thèmes de la fraternité et de l’amitié. On peut alors se demander de quelle manière sont caractérisées les relations d’amitié et de fraternité entre les personnages.
Tout d’abord, ces textes mettent en scène des personnages dans des circonstances difficiles. Ainsi, Julie fait face à un amour impossible. David et Lucien sont séparés par leur statut dans la société. Quant à Katow, il essaye de combattre son angoisse contre son condamnation à être brûlé vif.
Ensuite, les personnages tentent de trouver un moyen d’échapper à leur sort dans le premier et le dernier extrait. Julie se questionne : « […] Le temps de l'amour serait-il passé et faut-il ne plus se revoir ? »(l.8). Katow « brisa le cyanure en deux » (l.6-7) et le donna aux deux autres prisonniers afin qu'ils se donnent la mort. Contrairement aux personnages de ces extraits, David, le personnage d'Honoré de Balzac, accepte son sort : « Ce partage à la Montgommery est dans mes goûts » (l.7-8)
De plus, dans deux des extraits, un des personnages se sacrifie pour l'autre/les autres. En effet, David sacrifie sa chance d'accéder à l'aristocratie afin d'éviter que son ami ne prenne des risques pour lui : « N'aie ni remord ni souci de paraître prendre la plus forte part. » (l.6-7). Katow pourrait se donner la mort sans douleur et laisser souffrir les deux prisonniers mais il offre la chance du suicide indolore aux deux autres prisonniers.
Contrairement aux deux extraits dans le texte de Jean-Jacques Rousseau, Julie demande à être sacrifié. Elle fait cette demande à la personne qui lui est la plus chère comme le montre la métaphore «Ô mon ange !» (l.30). Enfin, dans deux de ces extraits les personnages veulent se donner la mort afin d'éviter la souffrance. Julie demande à son amie «