Iphone, total marketing
20/12/2007
Janvier 2007. Apple promet une « révolution » dans la téléphonie mobile. Au Mac World, la grande fête médiatique annuelle organisée à San Francisco par Steve Jobs, les journalistes sont sur les dents. Celui-ci s'en amuse et répète en boucle le savant mélange qu'il s'apprête à lancer : « Un Ipod, un téléphone et un navigateur Internet. » Après l'Imac et l'Ipod, voici donc l'Iphone. Et comme tous les produits mythiques, l'objet a déjà sa légende. Celle-ci veut que l'Iphone soit né à Paris, d'une idée de l'ancien bras droit de Steve Jobs, Jean-Marie Hulot, docteur en informatique. Une légende reste une légende : l'Iphone pourrait aussi bien être né à Londres ou à Berlin. Ce qui est sûr, c'est que Steve Jobs avait depuis longtemps l'envie de sortir un téléphone. Un produit qui créerait une rupture, à la fois technologique et commerciale. Pari tenu. Son Iphone casse les codes du marché de la téléphonie mobile, un secteur sur lequel la célèbre marque à la pomme était inexistante jusque-là. À la fois fabricant et opérateur, Steve Jobs a réussi à jouer sur tous les tableaux grâce à la puissance de sa marque.
Le design
La force de l'Iphone ? L'expérience utilisateur. « Nous sommes tous dotés, dès la naissance, du plus efficace des dispositifs de pointage : nos doigts. Et l'Iphone les met à contribution pour créer l'interface utilisateur la plus révolutionnaire depuis la souris », décrit Steve Jobs. L'usage de son téléphone procure en effet une sensation qu'aucun terminal avant lui n'a provoquée. « Simplicité et " intuitivité " sont ses atouts capitaux. Steve Jobs a rappelé à l'industrie du mobile des bases qu'elle avait négligées », explique Grégory Bonniot, vice-président du groupe Modelabs, concepteur de téléphones mobiles. Dans l'Iphone, on retrouve la marque de fabrique Apple. « À l'image de Bang&Olufsen dans l'univers du son, la différence se fait dans le choix des matériaux employés et dans leur exécution », poursuit Grégory