ironie tragique
Le héros tragique est par définition impuissant : il combat des forces, un destin déjà tracé, plus fort que lui.
De cette impuissance naît l'ironie tragique. Les héros sont écrasés par la fatalité : leurs efforts sont vains, et le public en est conscient.
Le pathétique est provoqué par le décalage entre les espoirs du héros, qui tente d'échapper à son destin, et la conscience qu'a le spectateur de la vanité de ces efforts.
Dès le début de la pièce, le prologue présente le destin des personnages, non seulement en relatant leur passé, mais aussi en annonçant ce qui va leur arriver (cf. LA prologue). Tout le long des quatre actes qui composent la pièce, l’ironie tragique a une place de choix, car les personnages font toujours référence à l’horreur de la vérité qui va arriver sans pour autant la saisir, mais le lecteur/spectateur, lui, savoure cela. Même certains personnages, indirectement liés au drame (matrone, sphinx) mentionnent sans le savoir l’avenir d’Œdipe et Jocaste.
L’ironie tragique chez Cocteau est d’autant plus savoureuse qu’elle atteint des sommets d’humour noir dans la bouche des personnages, sans qu’eux-mêmes ne le sachent.
Acte I
Jocaste, ignorant ce qui se déroule en même temps (Cf. voix acte II), lance de nombreux éléments qui sont cruellement proches de la réalité horrible qui s’approche d’elle.
(Tirésias )
Tirésias citation Tout le jour cette écharpe m’étrangle.
Je berce une espèce de nourisson. Tout à coup ce nourisson devient une pâte gluante qui me coule entre les doigts […] et cette pâte est vivante. Elle a une bouche qui se colle sur ma bouche et elle se glisse partout : elle cherche mon ventre (=le fils) mes cuisses (= acte sexuel)
(Concernant Tirésias) le papa est aveugle
Quel malheur ! tjs trop tard. Zizi, je suis toujours la dernière informée dans ce royaume. […] Nous ne saurons rien, rien ! rien ! et il y aura des cataclysmes, des