Iseult fait-elle un usage satisfaisant du langage?
Après l’extrait que je viens de lire, je peux conclure qu’Iseult la belle, ne fait ni un usage satisfaisant du langage ni insatisfaisant. Lors de son serment, elle utilise les trois familles de maximes : la pertinence, la véracité et la clarté.
Tout d’abord, nous pouvons retrouver la pertinence de son serment dans la brièveté de celui-ci. Pour faire un usage pertinent du langage, Iseult ne tourne pas autour du pot et dit clairement son discours sans émettre quelques banalités. Pour ce faire, elle interprète la maxime : Que votre contribution évite l’inutile prolixité. Cette maxime énonce clairement qu’il ne faut pas dire plus d’informations que nécessaire et c’est parfaitement ce que fait Iseult. En interprétant cette maxime, elle dégage une assurance qui ne met en doute la véracité de son serment. De plus, Iseult utilise le langage de façon à être comprise de l’auditoire et de l’allocutaire, mais aussi pour que nuls ne mettent en doute l’authenticité de son serment. Pour ce faire, elle utilise la maxime : Que votre expression soit adaptée à l’auditoire. Cette maxime explique que le langage doit être adapté en chaque occasion et prononcé en fonction de qui l’écoute pour que tous comprennent son contenu.
En poursuivant, la véracité de son serment laisse un peu à désirer, mais l’assurance se dégageant d’elle et son respect de la procédure ne mettent en aucun cas le doute sur sa sincérité. Je dis que la véracité de son serment laisse à désirer, car les actes de langage d’Iseult ne sont pas totalement sincères. Que vos actes de langage soient sincères signifie en autre l’acquisition des compétences langagières : de pardonner, de s’excuser, de témoigner, d’avouer et de narrer. Iseult ne ment pas volontairement, car elle croit que dire que seul le lépreux (Tristan) et le roi Marc sont entrés entre ses cuisses est préférable à dire que d’avouer la vérité ce qui amènerait la mort de Tristan et d’elle-même. En ce sens,