Italien
En 430 av J.C., pendant la guerre du Péloponnèse (431 – 404 av J.C.), Périclès prononce un discours en l’honneur des Athéniens morts au combat, dans lequel il fait l’éloge de la démocratie.
« La constitution qui nous régit n’a rien à envier à celle de nos voisins. Loin d’imiter les autres peuples, nous leur offrons plutôt un exemple. Parce que notre régime sert les intérêts de la masse des citoyens et pas seulement d’une minorité, on lui donne le nom de démocratie. Mais si, en ce qui concerne le règlement de nos différends particuliers, nous sommes égaux devant la loi, c’est en fonction du rang que chacun occupe dans l’estime publique que nous choisissons les magistrats de la cité, les citoyens étant désignés par leur mérite plutôt qu’à tour de rôle. D’un autre côté, quand un homme sans fortune peut rendre quelque service à l’Etat, l’obscurité de sa condition, ne constitue pas pour lui un obstacle. Nous nous gouvernons dans un esprit de liberté et, cette même liberté, se retrouve dans nos rapports quotidiens, d’où la méfiance est absente.
Ceux qui participent au gouvernement de la cité peuvent s’occuper aussi de leurs affaires privées et ceux que leurs occupations professionnelles absorbent peuvent se tenir fort bien au courant des affaires publiques. Nous sommes en effet les seuls à penser qu’un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible mais pour un citoyen inutile. Nous intervenons tous personnellement dans le gouvernement de la cité au moins par notre vote, ou même en présentant à propos nos suggestions.
Nous obéissons toujours aux magistrats qui se succèdent à la tête de la cité, comme nous obéissons aux lois (…) »
Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse, fin du Vème siècle av. J.C.
Questions
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