Italo calvino - un général dans la bibliothèque
Ainsi, ces militaires sans culture ou limités intellectuellement (l’un [des](…) camarades, « analphabète ») goûtent aux plaisirs de la lecture et du livre, apprennent de nouvelles choses… La situation initiale, présentant « une nation illustre », la Pandurie, est ébranlée par un élément perturbateur introduit par un verbe au passé simple de l’impératif, « s’insinua » suivie par l’adverbe de temps « un jour » pour marquer une discontinuité dans le temps. Alors s’en suivent plusieurs péripéties puisque l’état-major de la Pandurie décide alors d’envoyer une commission qui examinerait donc tous les livres de la plus grande bibliothèque de Pandurie à la recherche d’idées contre le prestige militaire, ou des livres le critiquant de près ou de loin. On peut remarquer la présence de la dualité présent (pour la narration) et imparfait (pour les descriptions donc ou les actions de longue portée temporelle) qui permet une bonne immersion du lecteur dans le récit.
Aussi, il y a une neutralité et une objectivité parfaites de la part du narrateur externe qui ne laisse paraître aucune critique, ni implicite ni explicite. Par la même occasion, la bibliothèque est présentée comme déserte, comme un endroit oublié, marginalisé de la société qui s’occupe à fournir des ressources à l’armée. Les péripéties se suivent et l’enquête commence au sein de la grande bibliothèque pandurienne. « Ces chiffres sévères étaient rarement accompagnés de quelque communication extraordinaire : la requête d’une paire de lunettes pour un lieutenant presbyte qui avait cassé les siennes, la nouvelle qu’un mulet, laissé sans surveillance, avait mangé un codex rare de Cicéron » : c’est sans doute le