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– Le Front national se serait normalisé. Pourquoi le bleu marine serait-il une couleur suspecte ? Ce n'est après tout ni le brun ni le noir. Ses cadres ne se sont-ils pas renouvelés plus maîtres d'eux-mêmes, plus conformes et enfin technocrates ?
– Il ne faudrait pas persévérer dans une erreur que l'on commet depuis quarante ans. Tandis que la gauche n'hésite pas à s'allier à l'extrême gauche et conquiert ainsi régulièrement le pouvoir, la droite, empêtrée dans ses scrupules, n'oserait pas tendre la main à son seul allié potentiel, ni même observer envers lui une simple neutralité bienséante.
Et pourtant, déjà, le ni-ni apporte sa kyrielle de conséquences négatives. Comme par hasard, jamais la droite ne s'est autant déchirée sur tous les autres sujets. Et jamais le débat ne s'est à ce point situé en dehors des enjeux déterminants pour l'avenir de notre pays, de chaque ville et de chaque village. Car tout est lié.
Oubliée, l'urgence d'imprimer une véritable stratégie économique, de réduire les déficits, et celle de refonder notre modèle de protection sociale ; oubliée, l'importance de la question énergétique ; oubliés, l'Europe et les enjeux géopolitiques qui enflamment ses frontières. Oubliée, la transformation du monde dont on se réjouit partout ailleurs et à laquelle nous peinons tant à nous adapter.
Le ni-ni est un déni. Yeux bandés et mémoire courte, comment l'UMP ne préparerait-elle pas ainsi, à son insu, une avancée encore plus significative du Front national aux élections européennes ? Réveillons-nous. Ne laissons pas la droite se droitiser. Mesurons que le Front national est fier de son passé honteux et que son programme est désastreux sur le plan humain comme sur le plan économique. Comprenons ce