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(Situer le passage = correction à la question de préparation)
Gervaise retrouve Coupeau, un ouvrier zingueur, à l'Assommoir, le bistrot du père Colombe. Coupeau est amoureux de Gervaise, et voudrait se mettre en ménage avec elle. Tous deux partagent le même désir d'une vie digne et tranquille, et le même refus de l’alcool. Chacun de leur côté, ils ont eu à souffrir de ses ravages. Le père de Gervaise battait sa mère quand il était saoul ; ivre, celui de Coupeau s'est tué en tombant d'un toit. Aussi se gardent-ils soigneusement de boire de l'eau-de-vie.
L'alambic du père Colombe est au centre du passage. Dés la première présentation de l'appareil qui va jouer un rôle symbolique essentiel dans le roman, on pressent son importance. La machine à distiller l'eau-de-vie est envisagée de deux points de vue différents, ceux de Gervaise et de Mes-Bottes. On montrera dans un premier axe de lecture la richesse de signification que lui donne ce procédé d'alternance des points de vue, puis les moyens par lesquels le réel fait vivre cet inquiétant personnage qu'est l'alambic.
PREMIER AXE DE LECTURE
L'ALTERNANCE DES POINTS DE VUE
La composition du passage fait alterner les points de vue avec une utilisation très adroite du discours indirect libre, ce qui structure le texte en trois temps :
- c'est d'abord Gervaise qui regarde avec étonnement et crainte cet objet extraordinaire.(l.1 à 9)
- Puis elle est relayée par Mes-Bottes, camarade de Coupeau, qui représente l'opinion de l'alcoolique (l. 9 à 17).
- Enfin, on revient dans une troisième partie à un point de vue moins nettement situé : c'est sans doute Gervaise qui rêve, mais c'est aussi Zola qui pose son regard visionnaire sur la machine monstrueuse.(l.17 à 22)
a) Le regard de Gervaise
Gervaise éprouve d'abord un sentiment de curiosité ( ligne 2) devant l'alambic, dont Coupeau lui explique le fonctionnement. La taille imposante de l'appareil la surprend, ainsi que la forme , " étrange " (l.6) ; de ses