Jacques brel - analyse - ne me quitte pas
Nous allons analyser cette supplique amoureuse selon 2 axes : I- Le thème de l'élégie (douleur)
II' La rédemption du couple universel.
I. L'élégie, la souffrance
Brel choisit 5 strophes de 12 vers chacun et tous font 5 syllabes dont le modèle est " ne me quitte pas " ce qui donne un vers court, rare et impair qui coupe le souffle du narrateur, souligné par un manque total de ponctuation qui lui permet également d'exprimer sa douleur par la répétition du ? motiv à l'impératif. On le trouve 20 fois (4 fois par strophe à la fin) et trois fois en tête des strophes 1, 3 et 5. Ces 23 " ne me quitte pas " donnent un rythme lent presque obsessionnel à l'expression de la souffrance du narrateur, omniprésent presque à chaque vers. L'énonciation augmente mise en valeur v.17 " moi je " comme si implicitement Brel se comparait à l'homme pour qui cette femme va le quitter. On trouve plus de 30 occurrence "je", "me" mettant en valeur le registre lyrique et pathétique d'autant qu'ils sont liés au "tu", "toi" v.28 "tu seras reine", v.37, v.69, v.74 à 76. Il n'y a que 13 pronoms concernant la femme comme si elle était déjà partie, d'où la fin sur le refrain comme une ultime et veine supplique. La douleur de l'abandon est tel que