Jacques le fataliste

2361 mots 10 pages
La suite de Mon Beau-père et moi multiplie les fiures parentales castratrices et étouffe le comique stridentd e Ben Stiller. Mais le double numéro spectaculaire de Streisand et d'Hoffman emporte le morceau.

En 2000 sortait Meet the Parents, sous le titre français de Mon beau-père et moi. Dans cette comédie noire, réalisée par Jay Roach, le malheureux Ben Stiller faisait la découverte, lors d'un week-end catastrophique, de sa future belle-famille, et plus particulièrement de son futur beau-père, un ancien agent de la CIA plus que suspicieux interprété par Robert De Niro. Suite au succès inattendu du film, un sequel fut rapidement lancé qui arrive aujourd'hui en salle. Son titre : Meet the Fockers ou, en français, Mon beau-père, mes parents et moi. Les Focker, ce sont ici Dustin Hoffman et Barbra Streisand, les parents soixante-huitards de Ben Stiller, que doivent à leur tour rencontrer non seulement leur bru mais surtout la famille de celle-ci.
Le léger écart entre titres américains et traductions françaises marque d'entrée l'ambiguïté du projet. Si l'on en croit la version originale, chacun de ces deux épisodes devrait se répondre de façon symétrique. Après la satire du milieu hyperconservateur incarné à l'écran par De Niro devrait succéder la parodie du milieu ultralibéral (au sens américain du terme) défendu par Hoffman et Streisand. Et, pour une part, le film s'attaque à cette tâche. Avec une délectation sensible, les deux acteurs grossissent le trait, l'un en père maternant et l'autre en sexologue militante faisant tourner la maison. Entre Yentl et Tootsie, l'inversion sexuelle des rôles est déjà ancienne et l'outrance dans le comportement un attribut des plus naturel.
Mais la charge antibab est beaucoup plus douce et nuancée que la chape de plomb qui pèse, depuis l'épisode précédent, sur le personnage du beau-père réactionnaire. L'opposition entre les deux familles a beau être symbolisée par la lutte égalitaire entre leurs animaux respectifs (un chat

en relation

  • Commentaire du film "ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés"
    5306 mots | 22 pages
  • Jacques le fataliste et son maitre diderot
    477 mots | 2 pages
  • Jacques villeglé
    1147 mots | 5 pages
  • Jacques brault
    1608 mots | 7 pages
  • Jacques le fataliste
    1438 mots | 6 pages
  • Jacques le fataliste
    560 mots | 3 pages
  • Jacques le fataliste, diderot : incipit
    1476 mots | 6 pages
  • Jacques le fataliste, jacques le fataliste
    674 mots | 3 pages
  • Jacques prevert
    299 mots | 2 pages
  • Jacques prévert
    830 mots | 4 pages
  • Jacques le Fataliste
    1331 mots | 6 pages
  • Jacques prevert
    2234 mots | 9 pages
  • Jacques prevert
    721 mots | 3 pages
  • Jacques le fataliste
    1271 mots | 6 pages
  • Jacques prevert
    530 mots | 3 pages