Jacques Monod
D’étranges objets
Dans ce premier chapitre Monod explore les différences entre les objets naturels et les objets artificiels. A travers une série de questions rhétoriques il décrit trois caractéristiques des êtres vivants. Une est la téléonomie, Monod définit cette caractéristique comme « qui est doté d’un but ou d’un projet. Une autre est la morphogenèse autonome. Cette caractéristique décrit le fait que la structure d’un être vivant est le résultat d’interactions internes à l’être et non pas de forces externes qui eux forment les objets artificiels. La dernière propriété du vivant selon Monod est l’invariance reproductive qui décrit la capacité d’un être vivant de se reproduire et de transmettre l’information correspondant à sa propre structure ordonnée. L’auteur va ensuite déclarer que la morphogénèse autonome est plus un mécanisme qu’une propriété du vivant. Ainsi laissant deux propriétés fondamentales : l’invariance reproductive et la téléonomie structurale.
L’auteur établit que le projet primaire téléonomique des êtres vivants est la préservation et la multiplication de leur espèce. La caractéristique de la téléonomie chez les êtres vivants est paradoxale pour Monod car elle contredit l’objectivité de la nature. C’est sur cette contradiction que le chapitre se termine.
Vitalismes et animismes
Au début de ce chapitre, Monod pose l’idée que l’invariance reproductrice est apparue avant la téléonomie. Il justifie cela à l’aide de l’idée darwinienne que les structures téléonomiques sont le résultat de variations au sein de structures qui possédaient déjà l’invariance. Car sans la caractéristique d’invariance ils n’auraient pas pu préserver l’expression de ces mutations.
Pendant le reste du chapitre, Monod considère les idéologies qui établissent l’hypothèse inverse : que la téléonomie a précédé l’invariance. Il divise ces idéologies en deux types : vitaliste et animiste. Les théories vitalistes sont celles qui considèrent qu’il existe un principe