Jamais Je Ne Pourrais
Jamais je ne pourrais
[L'introduction est sur une copie double]
Le poète dénonce l'injustice présentée avec des rapprochements faussement logiques. Le poète nous évoque tout d'abord les injustices : ‹‹ d'autres meurent qui ne savent pas pourquoi ›› ; ‹‹ d'autres n'auront pas le sommeil et l'abri ››. Ces abus font ressentir une certaine indignation chez le poète, qui se manifeste sous une forme d'empathie pour les opprimés, comme le prouve le texte ‹‹ Qui vous frappe me frappe ››. Le poète se met ainsi à la place de ‹‹ vous ››. Les rapprochements logiques sont présentés à la fin de l'extrait, ils sont signalés par une anaphore de ‹‹ pour ceux qui ››, comme si l'auteur "dédicaçait" son poème aux opprimés. Il n'écrit pas pour lui, mais pour ‹‹ les pauvres ››, ‹‹ les rouges ››, pour ‹‹ ces gens-là ››. L'auteur présente des points de vue qui ne sont pas les siens pour les critiquer, comme ‹‹ les juifs il faut les tuer ››, ou encore ‹‹ les pauvres c'est fait pour travailler ››. Ce procédé ironique rend cette partie du texte amère en faisant la satire du racisme et de l'exploitation. Ce procédé fait écho au texte de Montesquieu De l'esclavage des nègres qui, à l'instar du texte étudié, faisait des affirmations correspondant au mode de pensée des esclavagistes afin de montrer le manque de logique de leur raisonnement.
Le poème se détache clairement en quatre parties, qui correspondent aux thèmes abordés, respectivement l'indignation du poète qui ne peut dormir tant que l'inégalité sera présente (vers 1-4), puis l'empathie du poète qui est prêt à s'engager pour les opprimés (vers 5-7). Lorsqu'il dit ‹‹ J'y suis pour tout le monde ›› il s'annonce prêt à défendre tout le monde. La troisième partie (vers 8-12) raconte les difficultés qu'il rencontre en tant que poète engagé : ‹‹ j'en vois de toute les couleurs ›› car chaque coup donné aux tyrannisés est un coup reçu par le poète, comme le montre le texte ‹‹ Qui vous frappe me frappe ››. Enfin, la