Januaryfirefly
Publié le 4 décembre 2009 par parventdebout
"Un sentiment ne peut devenir probable…[que]… par la seule force d’un examen judicieux accompagné d’exactitude et d’une grande intelligence des choses…un témoin qui a vu est plus croyable que dix qui parlent par ouï-dire… - L’ on peut considérer que la vulgarisation ( du latin vulgus= foule) de l’esprit d’examen est une des caractéristiques importantes de notre XVIIIs, du "siècle des lumières" (sous-entendu des lumières de la raison). Ainsi, dans ses Pensées diverses sur la Comète ( fin XVIIs) Bayle, lutte contre les superstitions et les peurs que suscitent l’apparition de comètes avant de généraliser sur la nécessité de l’esprit d’examen déjà évoquée par Descartes (première moitié du XVIIs) dans son Discours de la méthode. - * Nous trouvons dans le Lagarde et Michard XVIII- Bordas- p 17, "Que ne pouvons-nous voir ce qui se passe dans l’esprit des hommes lorsqu’ils choisissent une opinion! Je suis sûr que si cela était nous réduirions le suffrage d’une infinité de gens à l’autorité de deux ou trois personnes qui, ayant débité une doctrine que l’on supposait qu’ils avaient examinée à fond, l’ont persuadée à plusieurs autres par le préjugé (= idée préconçue) de leur mérite, et ceux-ci à plusieurs autres qui ont trouvé mieux leur compte, pour leur paresse naturelle, à croire tout d’un coup ce qu’on leur disait, qu’à l’examiner soigneusement" * le nombre de gens persuadés augmentant engage les autres à suivre; le nombre se substitue à la solidité des raisons; * au bout du processus on est réduit à la nécessité de croire de peur de passer pour un factieux et …. il y a mérite à n’examiner plus rien! * Par ailleurs, nul n’ignore le sort réservé au XVIIIs encore à ceux qui passaient pour "esprits forts"; songeons aux "affaires Sirven, La Barre, Calas évoquées par Voltaire. -Point n’est même, selon nous, besoin