JC penney H2014
Ron Johnson, la rock star de la vente au détail qui a électrisé les magasins Apple, n’a pu ranimer le détaillant JC Penney.
La magie d’Apple peut-elle être recréée? Suffit-il de « transplanter » un cadre ou un pdg d’une société à succès pour répéter ce succès dans une autre entreprise? La réponse est sans appel : NON.
Avoir participé à une «success story» ne signifie pas qu’on en est à l’origine et surtout que les recettes sont réutilisables n’importe où. Ron Johnson était arrivé à la tête du distributeur américain en difficulté J.C.Penney, tout auréolé de son expérience à la tête des Apple Store. Mais ce n’est pas parce que les iPad et les iPhone se vendent comme des petits pains que l’on peut faire des miracles avec des produits beaucoup plus basiques.
Chez J.C.Penney, Ron Johnson n’aura pas fait illusion longtemps: dix-sept mois après son arrivée, un peu plus d'un an après l'annonce de son plan stratégique, il vient de se faire débarquer, lundi 8 avril 2013. William Ackman, le patron du fonds activiste Pershing Square Capital Management, premier actionnaire de l’enseigne, a une notion toute relative de la patience. Au début de mars, il tentait de justifier les résultats catastrophiques de J.C.Penney, en expliquant que «la question est de savoir à quelle rapidité le client va comprendre le nouveau positionnement prix. Cela va prendre du temps». Certainement plus que pour tirer les conséquences de son erreur en allant recruter M.Johnson.
Avant l’arrivée de ce dernier, J.C.Penney n’allait pas fort, mais gagnait encore de l’argent. À peine deux ans plus tard, la chaîne de distribution a perdu en 2012 presque 1milliard de dollars, l’action, 60% de sa valeur, tandis que le chiffre d’affaires a fondu de 25%. «On n’est pas loin du désastre», résume William Ackman.
JCPenney : une vieille dame américaine.
« J.C. Penney Company, Inc », (cotée au NYSE: JCP) (également dénommée JC Penney ou même Penney) est une chaîne de grands magasins