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Culture Générale
Le portrait
Le portrait
Le portrait, mort ou vif ?
Le portrait
Le portrait, mort ou vif ?
touche fut donnée, et alors le glacis fut placé ; et pendant un moment le peintre se tint en extase devant le travail qu’il avait travaillé ; mais une minute après, comme il contemplait encore, il trembla et devint très pâle, et il fut frappé d’effroi ; et criant d’une vois éclatante : « En vérité, c’est la Vie elle-même ! » – il se retourna brusquement pour regarder sa bien-aimée : – elle était morte !
La représentation et la vie
On a affaire à un conte fantastique, qui permet deux interprétations (une interprétation strictement rationnelle, ou bien une interprétation qui fait appel au surnaturel). En l’occurrence, chaque partie permet ces deux types d’interprétation :
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ou bien le narrateur, blessé, fiévreux, délirant, est en proie à une sorte d’hallucination et s’imagine que le portrait est vivant, alors qu’il n’en est rien ; ou bien le narrateur est digne de foi et constate que le portrait est effectivement doué de vie.
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Ou bien la mort de la jeune femme est due aux conditions insalubres dans lesquelles elle pose, de longues semaines durant, et si elle meurt précisément au moment où le peintre achève son portrait, cette coïncidence est fortuite ; ou bien cette coïncidence n’est pas fortuite et sa mort est due au tableau, qui lui vole sa vie.
Ce sont ces explications par le surnaturel que le récit rend les plus crédibles : 1 le narrateur est fiable, le portrait est vivant ; 2 c’est le tableau, donc le peintre, qui a tué la jeune femme : il (le peintre) ne voulait pas voir que les couleurs qu’il étalait sur la toile étaient tirées des joues de celle qui était assise près de lui. Et le glacis sur l’œil, qui donne vie à l’œil (miroir de l’âme), c’est ce qui glace la jeune femme (ou ce qui pour elle sonne le glas) en lui prenant son âme.
Les portraits d’Antinoüs sont des monuments funéraires.