Je sais pas
Nous étudierons ce thème en trois parties : qu'est-ce que l'intégration, puis comment les instances d'intégration voient leur rôle décliner, pour étudier ensuite les formes nouvelles d'exclusion.
1 I/ L’intégration, déterminant de la cohésion sociale :
1°) Qu’est-ce que la cohésion sociale ?
Intégration sociale : désigne la situation dans laquelle les individus tissent des liens sociaux (s'oppose à exclusion sociale). Une société dans laquelle les liens sociaux sont forts est elle-même très intégrée (on parle par exemple d’intégration européenne pour désigner le processus de « rapprochement » des nations) (1p.276)
Le lien social : c’est l’ensemble des relations que les individus entretiennent entre eux, de façon durable et régulière (2p.277).
Un indicateur de l’intensité du lien social est la sociabilité, qui reflète la capacité des individus à nouer et entretenir des liens sociaux. On la mesure par le nombre et la nature des interlocuteurs. Voir étude sur l’homolalie (25p.288). Un autre est la participation à des associations (forme organisée et volontaire de lien social) et le nombre d’associations dans une société donnée.
La société n’est pas une collection d’individus posés les uns à côté des autres ou alors on a affaire à une file d’attente, i.e. un ensemble d’individus sans relation qui ont « par hasard » un objectif commun. Il est étonnant de voir à quel point les hommes sont reliés entre eux, bien plus que les animaux. La sociologie du « petit monde » (étude des réseaux sociaux) a permis de démontrer que pas plus de cinq relations de connaissances relient deux individus de pays développé qui ne se connaissent pas et habitent à l’opposé l’un de l’autre. Au niveau mondial, les études démontrent qu’il ne faut pas plus d’une douzaine de connaissances pour relier deux individus.
2°) Qu’est-ce qui permet l’intégration sociale ?
Si les groupes sociaux ne sont pas des files d’attente,