Je suis une pierre brute
A la gloire du Grand Architecte de l’Univers,
Au nom de la Franc maçonnerie universelle,
Et sous les auspices de la Grande Loge de France,
Vénérable Maître et vous tous mes frères en vos grades et qualités,
Le sujet qui m’a été donné de travailler ce midi, devant vous est « Je suis une Pierre Brute ». Je dois bien avouer qu’à son énoncé je me suis dit qu’on été probablement dans le plus pur classicisme maçonnique mais en m’y penchant davantage, je peux bien vous confesser que j’ai éprouvé bien des difficultés à me saisir du sujet.
La Pierre certainement, brute probablement mais je suis une Pierre Brute, comment traiter méthodologiquement une énoncé qui s’apparente à une affirmation décisive ?
Il ne me restait plus qu’à me plonger dans mes souvenirs universitaires, les recoins de ce qui me reste de mon éducation religieuse protestante et des ressources de la bibliothèque d’Histoire de l’Art de ma fiancée…
L’idée de mon déroulé étant simple, essayer de définir un canon de définition de la Pierre Brute, de relier celle-ci à mon parcours à vos côtés et le tour pourrait être ainsi joué.
Avant de nous intéresser à la Pierre Brute, intéressons nous quelques instants à la Pierre en elle-même -qui est de toute façon brute à l’origine pour s’apercevoir qu’elle est toujours considérée, par toutes les religions et toutes les civilisations. Qu’elle soit vue par les « anciens » au sens antique & méditerranéen, par les empires précolombiens ou encore par nos civilisations judéo-chrétiennes, la Pierre évoque systématiquement un rapport entre l’Homme et le Divin.
Chez les grecs, dans les mythes fondateurs de Prométhée le créateur du genre humain, la Pierre conserve une odeur humaine et décrit un double mouvement immuable. L’homme nait des dieux et revient à eux, la Pierre Brute descend du ciel et transmuée s’élève vers celui-ci.
Dans la Bible, la Pierre Brute est même absolument prescrite pour construire un temple. Dans le livre