Je taille ma pierre
Comme il m’est permis de rompre le silence imposé je vais vous présenter mon travail sur le thème « je taille ma pierre ».
La pierre : matière minérale dure et solide.
Elle peut être sacrée comme la pierre de la Bible qui est avant tout une pierre-mémorial, une pierre servant de témoignage et d’alliance entre Dieu et les hommes
Elle peut être sanglante comme la pierre des sacrifices chez les aztèques qui pratiquaient ce rite extrêmement courant et essentiel
Elle peut être offensive comme en mai 68 marquant cette vaste révolte spontanée, de nature à la fois culturelle, sociale et politique, dirigée contre la société
Elle peut être bâtisseuse comme une clef de voûte, un élément unique qui permet de maintenir la cohésion des multiples éléments
Mais cette pierre même à l’état brut, le moindre caillou peut se révéler utile à condition de trouver la place qui lui convient.
Mais comme en Franc-maçonnerie tout n’est que symbole, la pierre c’est moi. Brut je suis et c’est pour cela qu’il est mis à ma disposition maillet et ciseau pour ciseler ma pierre.
Les outils de l’apprenti :
Le maillet : Il donne les coups.
Il est délicat, construit en bois, son bruit est particulier. Il sert en sculpture plus particulièrement. Dans le rituel il ouvre et ferme les travaux. Le vénérable maître, le premier et le second surveillant en disposent sur leur plateau.
Le ciseau : Il reçoit les coups de maillet.
C’est un outil de précision, froid et métallique. Il demande de la dextérité et de l’application dans le geste. Au départ, le travail est toujours grossier et il est facile de s’en servir pour faire sauter les grosses aspérités de la pierre.
Pour l’apprenti, ces deux outils ne font qu’un et sont indissociables car l’un sans l’autre ils ne servent à rien.
Je suis une pierre brute qui a fait l’objet de l’attention d’une sœur qui a détecté en moi la possibilité de