Je vis je meurs
« Je vis, je meurs… »
Peu de femmes avant le XXème siècle ont eu l’audace, comme Louise Labé, d’évoquer avec cette sincérité et cette intimité la passion amoureuse. « Je vis, je meurs… »
Louise Labé
Femme de lettre du XIVe siècle
Étudiât à l’école de Lyon
Ecrivit des sonnets amoureux
Sonnet
S’inscrit dans le mouvement Humaniste
« Je vis, je meurs… »
S’inscrit dans la tradition Pétrarque de la poésie amoureuse : sonnet en décasyllabe à rimes embrasées
Lyrique
Sujet : l’amour
Original par la variété des émotions que l’auteur évoque et opère à l’intérieur d’une forme fixe
Comment les antithèses manifestent la toute-puissance et les désordres de l’Amour ?
❖ Quatrains 1 et 2: Effets de la passion présentés dans une énumération qui juxtapose ou coordonne les effets d’antithèses => effets de surprise.
❖ 1er quatrain :
Annonce d’un sonnet très lyrique : manifestation de « je », « me », « m’ » (x8) + ouverture v.1-2-4 sur « je » formant ainsi une anaphore -> encadrement de quatrain
Quatrain qui se centre sur le moi sujet (et qui va devenir moi objet)
Généralisation des rimes féminines -> indice sur l’auteur ( ?)
1er vers :
« je » x3 et « me » x2 => forte implication de l’amante (moi sujet)
1er hémistiche : effet de surprise immédiat => antithèse initiale « Je vis, je meurs… » qui oppose deux extrêmes la vie et la mort sous forme de parataxe (=juxtaposition de 2 propositions)
2nd hémistiche : antithèse liée par une coordination avec 2 métaphores « je me brûle » => amour feu qui embrase le cœur et « je me noie » => amour flot qui engloutit
Verbes peuvent être exprimés moralement et physiquement
1er vers explore déjà les sentiments contradictoires que ressent l’amante
Vocabulaire fort + syllabes brèves -> rythme assez haché (brusque) => création de l’absolue, l’Amour est absolue, tout est dans l’absolu (vie ou mort)
2ème vers :
Antithèse liée par un gérondif qui exprime la simultanéité des états => nouvelle surprise
Opposition entre « chaud