Jean de la fontaine
Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine se met à l'écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l'Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l'époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.
C'est en s'inspirant des fabulistes de l'Antiquité gréco-latine et en particulier d'Ésope, qu'il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu'il n'y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature française.
Plusieurs fables sont publiées en revue entre 1689 et 1692, qui sont rassemblées en 1693 avec des inédites et celles de 1685, dans un ultime recueil, notre actuel livre XII, dédié au duc de Bourgogne, fils aîné du Grand Dauphin et à ce titre héritier présomptif de la Couronne.
La Fontaine tomba gravement malade à la fin de l'année 1692, sûrement de la tuberculose. Il demande alors à voir un prêtre, et le curé de l'église Saint-Roch lui envoie le jeune abbé Pouget, qui vient d'obtenir son doctorat de théologie. Celui-ci s'applique à le faire abjurer sa vie épicurienne et ses écrits anticléricaux, et le soumet quotidiennement à des exercices religieux. Il reçoit l'extrême-onction