Jean de sponde
Néanmoins, il se tourne vers la littérature profane : il traduit Homère en latin et compose des poésies érotiques. À Bâle à partir de 1580, il étudie sous la direction de Théodore de Bèze. Henri de Navarre lui donne un poste à sa cour.
En 1582, il lit les psaumes et en est profondément marqué. Sa vie prend une orientation religieuse et il rédige ses œuvres majeures : Méditations sur les psaumes et Essai de quelques poèmes chrétiens.
Dans ce dernier recueil, il évoque la mort à l'œuvre dans le monde qui entoure l'homme :
Mais si faut-il mourir, et la vie orgueilleuse, Qui brave de la mort, sentira ses fureurs ; Les Soleils hâleront ces journalieres fleurs, Et le temps crèvera ceste ampoule venteuse,
Ce beau flambeau qui lance une flamme fumeuse, Sur le verd de la cire esteindra ses ardeurs ; L'huile de ce Tableau ternira ses couleurs, Et ses flots se rompront à la rive escumeuse.
Rentré en Navarre, il se marie en 1583. Dès 1585, il travaille comme agent politique pour le futur Henri IV avec lequel il continuera sa carrière politique. Emprisonné à Paris, puis, après avoir été libéré, à Tours, il se convertit au catholicisme, en suivant l'exemple de Henri IV. Cette conversion lui vaut la haine des protestants et d'Aubigné devient son ennemi personnel. Il publie alors des écrits de controversiste pour défendre sa conversion. Il meurt à Bordeaux dans la pauvreté.
Ses livres seront détruits par les protestants par haine de leur auteur ; ses écrits, marqués par le calvinisme, seront rejetés par les catholiques. Son œuvre manque donc de disparaître. Trois siècles plus tard elle est redécouverte par Alan Boase qui rend à la littérature un grand