Jean favier, les grandes découvertes
Les années passent. Colomb commence de former son projet. Par ses lectures, il sait que la terre est un globe et que l’eau ne recouvre que la moitié de sa surface. Il rejoint ceux qui pensent que le chemin entre la péninsule ibérique et l’extrême orient de l’Asie ne doit pas être bien long […]. Ces lectures, Colomb les complète en écoutant la rumeur sur le port de Lisbonne. Les marins parlent d’abondance, et l’on dit volontiers qu’il est encore des terres émergées dans le monde atlantique. Nul ne pense vraiment à un continent. […] Colomb croit à l’existence d’îles nouvelles. C’est bien à des terres nouvelles qu’il pense aussi en embarquant, quand il affirme qu’on les trouvera à 750 lieues – autant dire à l’emplacement réel de la Floride. Il sera stupéfait lorsqu’il trouvera les îles peuplées de sauvages en qui il ne reconnaîtra pas les chinois civilisés décrits par Marco Polo. En 1485, Colomb propose ses services au roi du Portugal, Jean II refuse de financer l’expédition. Financièrement, le
Portugal ne peut investir à la fois sur les routes du sud et sur celles de l’ouest. Colomb se tourne alors vers l’Espagne, la reine Isabelle de castille paraît intéressée mais l’avis des sages sera, à la fin de 1490, carrément défavorable. Le projet n’est pas réalisable. Une telle entreprise signifierait de l’argent perdu.
A cette époque, l’Inquisition prend du poids dans la vie politique espagnole. Montrer l’ardeur de sa foi va devenir nécessaire. Colomb est sans doute un chrétien sincère, voire un homme pieux. Mais c’est aussi un opportuniste : son expédition sera celle de la foi. On évangélisera les Indes. Et