Jean ferrat
Le chanteur est fortement marqué par l'occupation allemande. Il a onze ans lorsque son père, Juif non pratiquant, est enlevé aux siens, séquestré au camp de Drancy, puis déporté (le 30 septembre 1942) à Auschwitz[7], dans le cadre de la Solution finale[8] — Ferrat évoque cet enlèvement dans la chanson Nul ne guérit de son enfance. L'enfant est caché un moment par des militants communistes, puis la famille (Jean, sa mère, sa sœur et ses frères) se réfugie en zone libre, à Font-Romeu[9]. Il y reste deux ans, et y suit sa sixième et sa cinquième. Jean retourne ensuite vivre à Versailles avec sa tante. Il y poursuit ses études au collège Jules-Ferry (aujourd’hui lycée Jules-Ferry). En juin 1944, la famille décide de les faire retourner en Cerdagne afin d'éviter les affrontements qui s'annoncent, liés à la Libération. Mais, arrivés à Perpignan, ils reçoivent l'instruction de ne pas terminer le trajet : sa sœur est retenue par la Gestapo à la citadelle de Perpignan, tandis que l'un de ses frères se cache dans la montagne et que sa mère est interrogée par la Gestapo. Jean et sa tante logent alors à l'hôtel pendant un peu plus d'un mois, jusqu'à ce que sa sœur soit libérée[5]. La famille gagne alors Toulouse, où elle est logée un temps par les parents de la belle-sœur de Jean, puis chez une