Jean genet l'atelier d'alberto giacommetti
Jean Genet
Jean Genet à posé pour Alberto Giacometti de 1954 a 1958.
Ces deux hommes, ces deux artistes s'inspiraient mutuellement.
Jean Genet utilise sa connaissance du plasticien pour écrire L’Atelier, un récit travaillé à la manière d'un journal, d'un carnet de bord, avec des notes, des remarques, c'est plus un travail de réflexion, sans cesse reprécisées ou approfondies, entrecoupé de dialogues avec l’artiste.
C’est la description d’un être singulier qui rejoint Jean Genet dans ses questionnements sur l’Art, la représentation de la Réalité, la forme, et même sur l'Homme. Genet écrit «qu’il tente surtout de préciser une émotion, de la décrire, non d’expliquer les techniques de l’artiste.» Et tous deux se parlent librement, se confient.
Ce qui en fait un texte de récit et dialogues, que les acteurs peuvent prendre à leur compte, pour évoquer deux artistes mais surtout deux hommes.
Jean Genet se questionne plus particulièrement sur ce qu'est l'art novateur., un art qui est en rupture avec la tradition, qui ne s'inscrit pas dans la continuité de l'histoire de l'art, mais marque une certaine coupure. Les générations futures doivent-elles comprendre l'oeuvre et doivent-elles en tirer un quelconque enseignement ? Genet admet ne pouvoir y apporter une réponse mais il affirme que l'oeuvre doit rejoindre l'immémoriel pour obtenir le statut d'oeuvre en soi. Est-ce donc dans ce cas réellement novateur ? L'oeuvre n'est pas destinée à la postérité, aux générations futures mais bien offerte aux morts. Y a-t-il un aspect commémoratif dans l'oeuvre ? Genet souligne le caractère morbide, déjà mort, des statues de Giacometti. C'est le spectateur qui leur donne momentanément vie, seulement pour le temps de la contemplation.
Une des conversations nous éclaire sur la symbolique des oeuvres de l'artiste. Une statue de Giacometti transcende un espace, elles sont presque divines, à l'image de statues incarnant des dieux. Devant cette