Jean Racine Jean Racine est né le 22 décembre 1639 à La Ferté-Milon (en Picardie). Issu d’une famille modeste, très tôt orphelin, Racine est recueilli par sa grand-mère. C’est elle qui le fait admettre au couvent janséniste de Port-Royal, où il apprend le grec et le latin et découvre les grands poètes tragiques de l’Antiquité (Sophocle, Euripide et Eschyle). À partir de 1658, Racine fréquente les milieux littéraires et mondains (il rencontre La fontaine vers 1660, Molière en 1663 et Nicolas Boileau) et devient dramaturge : après La Thébaïde (représentée en 1664 par la troupe de Molière) et Alexandre le Grand à la fin de l’année suivante, il connaît son premier grand succès avec Andromaque en 1667. Les années suivantes, les succès s’enchaînent avec Bérénice en 1670, Bajazet en 1672, Mithridate en 1673 et Iphigénie en 1674. Il est reçu à l’Académie française en 1673. En 1677, alors qu’il n’a que 37 ans, Racine rompt avec le monde théâtral et devient, avec Boileau, historiographe du roi Louis XIV. Après plus de dix ans d’absence, et sur la demande de Madame de Maintenon, il revient au théâtre avec deux tragédies bibliques : Esther en 1689 et Athalie en 1691. Il étudie dans les collèges jansénistes de Beauvais, puis d’Harcourt, où il étudie une philosophie fondée sur l’étude de la bible. Il noue ici des relations importantes pour sa carrière. Il reçoit une large culture, comprenant la littérature et l’apprentissage du latin et du grec. Ses œuvres ont le respect strict des unités d’action, de temps, et de lieu. « Poète et dramaturge grec (484-406 av. J-C), Euripide a écrit une tragédie reprenant le mythe de Phèdre intitulée Hippolyte, en 428. Aphrodite, déesse de l’amour, jalouse du fait qu’Hippolyte lui préfère Artémis, déesse de la chasse, va se venger de lui en rendant Phèdre amoureuse de son beau-fils. Souhaitant dans un premier temps se tuer, elle avoue sa passion à sa nourrice qui en