Jeanne d'Arc a joué un rôle important dans la libération de la France et dans la naissance d'un sentiment national pendant la guerre de Cent Ans, sentiment très largement réactivé à la fin du xixe siècle par les Républicains.
Il s'agit ici de voir comment durant son existence, Jeanne d'Arc a infléchi le cours de l'histoire et a imprimé durablement sa marque sur le destin de la France. Il s'agit aussi de comprendre pourquoi depuis sa mort sur le bûcher, elle continue d'avoir une place de choix dans la mémoire historique des Français.
La chevauchée de Jeanne d'Arc
Originaire de Lorraine, fille pieuse de paysans aisés de Domrémy, à la limite du royaume sur la Meuse qui séparait la France des terres d'Empire, Jeanne d'Arc se rend à Chinon en 1429 en équipement militaire et avec une petite escorte fournie par le capitaine de Vaucouleurs, un proche de son père. Elle y rencontre Charles VII et lui propose son aide contre les Anglais. Bien qu'elle soit une femme, elle réussit à le convaincre de lui confier une armée. Elle est observée comme femme et vierge (la pucelle), bonne et humble personne.
Le roi accueillait traditionnellement les prophètes ou messagers de Dieu, surtout en ces temps difficiles. À la différence des autres prophétesses, elle participa à la réalisation de la prophétie, ce qui lui fut vivement reproché plus tard.
Les Anglais contrôlaient alors la moitié nord de la France et la Guyenne, Charles VII tenait le sud. En 1429, l'armée menée par Jeanne d'Arc libère la ville d'Orléans. Jeanne d'Arc continue d'avancer vers le nord, vers Reims. Elle persuade Charles VII de se faire sacrer à Reims en septembre 1429. Les troupes qu'elle accompagne et encourage libèrent une partie du territoire français. Mais après l'échec de l'assaut contre Paris, elle est faite prisonnière à Compiègne par les Bourguignons, alliés des Anglais, en 1430.
Elle déclare que sa mission lui venait de Dieu, elle est jugée par l'Inquisition et condamnée au bûcher pour sorcellerie. Le