Jeune et philosophie selon platon
JEUNESSE ET PHILOSOPHIE
SELON PLATON
› Stéphane Ratti
A u temps de Platon, la cité qui donnait le la, celle qui était à la mode et dont il convenait de chanter les louanges n’était pas Athènes, mais bien Sparte (1).
Xénophon n’achève-t-il pas le chapitre x de son traité La Constitution des Lacédémoniens par ces mots : « Tout le monde loue ces institutions » ? Le législateur sans doute mythique qui donna ses lois à la cité du Péloponnèse n’est autre que ce Lycurgue dont …afficher plus de contenu…
Il se montrait en outre aimable envers tous et si les uns l’appelaient pieux, tous en tout cas le disaient saint et indispensable à l’État. (13) »
Ce prince avait 26 ans à sa mort et incarnait la perfection physique et histoire et destin de l’enfant
52 FÉVRIER 2020FÉVRIER …afficher plus de contenu…
Si l’on en croit une encyclopédie byzantine tardive, la Souda, le philosophe s’endormait chaque soir en lisant les mimes ou les pièces du dramaturge Sophron (18). Or c’est tout bonnement à une scène de comédie que nous assistons dans ce passage du livre VIII de La République, avec sa vie propre, ses exa- gérations comiques (les animaux en liberté dans toutes les rues de la cité ! (19)) et son rythme aristophanesque. On dirait que Platon caricature avant l’heure celui qui fera de lui dans Les Nuées un portrait peu académique mais en partie vrai. Le comique de la scène ressortit au genre de ce que les Romains appelleront les Saturnales et dont les Grecs avaient sans doute inventé une première forme (20), par exemple à l’occasion des fêtes appelées Kronia au cours