Jeux olympiques
L’explication de cette modestie se trouve à quelques centaines de mètres de là, du côté des HLM insalubres et des entrepôts industriels qui entourent le site. L’est de Londres est l’une des régions les plus défavorisées du pays et les JO ont été conçus, dès le premier jour, comme un catalyseur pour la régénération de cette zone. «Lorsqu’un pays organise les JO, il a toujours un message à faire passer, détaille Daniel Ritterband, le directeur du marketing des JO pour la ville de Londres. La Russie et la Chine ont voulu montrer qu’elles étaient des puissances mondiales avec lesquelles il va désormais falloir compter. L’Australie a cherché à se présenter comme une destination touristique. Pour nous, l’enjeu se trouve du côté de l’héritage que les Jeux peuvent laisser dans une partie de Londres qui a cruellement besoin d’investissement.»
Les conditions de vie dans l’est de Londres sont en effet désastreuses. Seuls 64,2% des résidents locaux ont un emploi, contre 70,4% des Londoniens. La criminalité y est 20% plus élevée que dans le reste de la ville. Ce n’est pas un phénomène nouveau. L’est de Londres a toujours été un quartier