Joan miro: peintre poete
«Peinture et poésie se font comme on fait l’amour : un échange de sang, une étreinte totale, sans aucune prudence, sans nulle protection. Le grand saut, à chaque fois.» Joan Miró (Le Figaro Magazine)
Cette fois ci, l'espace culturel ING, nous présente une incroyable collection du peintre catalan.
En parcourant les différents couloirs de l'exposition, nous découvrons une centaine d'œuvres, réunissant ses peintures, sculptures, estampes, gravures, dessins et livres illustrant le personnage atypique qu'il était.
L'automatisme psychique dont parle Breton, se manifeste inexorablement dans l'œuvre de Miro, bien qu'il soit que partiellement surréaliste.
Miro n'est pas un artiste anodin, il n'est pas le simple conteur d'histoires burlesques peuplées de formes étranges aux couleurs multicolores.
Le monde poétique du peintre espagnol n'est pas entièrement gai ni joyeux, il est souvent magique et étrange. Ses premiers travaux sont d'une insouciante réalité, les compositions sont rigoureuse, les détails sont méticuleux, mais déjà stylisé. Des lignes graphiques viennent serpenter dans la surface et des chiffres font figure de signes magiques, suggérant le mouvement d'une réalité fantastique.
Par la suite, nous observons une réduction, la réalité n' apparaît plus que sous une forme fragmentaire,avec par exemple, son tableau « La poétesse » , les troncs deviennent des cônes, les arbres ont des yeux et les oiseaux des triangles.
Le cercle et sa forme irrégulière a une place dominante dans cette œuvre, sans oublier sa fameuse étoile. Les formes organiques génèrent de puissant effets de contraste.
L'humain, l'animal, le végétal, le soleil, la lune et les étoiles tourbillonnent en tous sens et se mélangent jusqu'à ne plus pouvoir être distingués.
Avec ses formes rythmiques, tourbillonnantes et ses spirales, il nous entraîne dans son espace mental si particulier, un peu comme Kandinsky, qui lui aussi combinent les éléments géométriques,