john hartfield
Les faux tableaux sont très divers. Soit une création moderne, que l'on fait passer pour un original ancien, soit, plus subtil, des attributions non justifiées. Par exemple, le fait d'apposer la signature d'un artiste célèbre sur un tableau de seconde catégorie, de style similaire et de la même époque (quasi-faux). Ou bien, sans prendre le risque d'une fausse signature, l'attribution injustifiée à un maître renommé (faux intellectuels). Les prix s'en ressentent sensiblement.
L'analyse optique est la plus évidente. Il s'agit de scruter la surface du tableau au moyen d’une binoculaire, de préférence sous un éclairage latéral ; des photographies sont prises au travers de l'objectif. Cette technique permet de visualiser les retouches éventuelles, les dégâts de surface, d'apprécier les empâtements ou la fluidité de la peinture, etc. On peut aussi identifier les moyens techniques utilisés par l'artiste ; il n'est pas rare de retrouver des empreintes digitales en certains endroits. Les retouches se décèlent d'ordinaire par leur différence de texture et l'absence de craquelures ; en certains cas, on observera de fausses craquelures. De fait, les restaurateurs chevronnés reproduisent, sur les zones retouchées, le réseau de craquelures des zones originales, de façon à camoufler leur intervention. On repère ces fausses craquelures, sans profondeur, assez aisément.
Trois rayonnements sont utilisés : les ultraviolets, les infrarouges, les rayons X. Chacun de ces rayonnements pénètre l'œuvre à une profondeur croissante, et livre ainsi des informations complémentaires. Le schéma (fig. 1) permet de visualiser la pénétration de chaque rayonnement. Les ultraviolets (UV) s'arrêtent au vernis et à la couche superficielle ; les infrarouges (IR) pénètrent L'analyse optique est la plus évidente. Il s'agit de scruter la surface du tableau au moyen d’une traversent toute l'œuvre.
Enfin, vient la méthode la plus