Jonathan
Jonathan doit poursuivre sa quête en solitaire ; il est chassé du clan. Un jour, il fera de nouvelles rencontres, et prêchera le vol comme une religion.
Le jeune « goéland » échappe au sort de son voilier d'origine en expérimentant des techniques audacieuses de vol, met en relief dans une première lecture, le courage, la persévérance d'un individu qui refuse la routine de ses congénères pour bâtir lui-même sa vie, dans l'épanouissement de toutes ses virtualités.
Les efforts de Jonathan le conduisent à la sagesse et à l'idée qu'on peut vaincre même la mort : nous sommes destinés à plus. Rien donc de plus honnête, exemplaire et stimulant, de même que conforme à une morale de la perfection, compatible avec l'idéal.
Un second regard cependant révèle que le récit est issu en fait d'une toute autre inspiration. En réalité, tous les thèmes gnostiques s'égrènent au long des péripéties et des aventures de la vie du jeune goéland. Par exemple: le refus de la condition de la masse ignorante, l'entreprise de libération appuyée uniquement sur les forces de l'individu, l'arrivée d'un guide lumineux, l'apprentissage dans une seule vie de ce que le bon peuple découvre après mille vies, les conditions de la future vie tissée à même ce qui a été appris au cours de la précédente, le voyage astral, la rénaissance « ou réincarnation », le refus de l'union avec le divin pour revenir sur terre comme guide, la fusion finale dans la pensée du Grand Goéland, etc...
C'est ainsi que Jonathan se plaint du "si petit nombre" de goélands qui savent. Déçu, il préfère rejoindre sur d'autres planètes des goélands qui partagent sa façon de pensée, "tous très intelligents et